Résitance Thermique selon épaisseur d'isolant

Introduction

La résistance thermique est un paramètre clé dans le dimensionnement des systèmes d'isolation. Elle permet d'évaluer l'efficacité d'un matériau isolant en fonction de son épaisseur. Plus la résistance thermique est élevée, plus le matériau est efficace pour réduire les pertes de chaleur.

Formulaire de calcul

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Type de matériau
Produit / Marque
Épaisseur (cm)

Composition du mur4 couches

De l'intérieur vers l'extérieur

Plaque de plâtre BA13

λ=0.251.3cmR=0.05

ISOVER GR 32 (12cm)

λ=0.03212cmR=3.75

Parpaing béton

λ=1.1520cmR=0.17

Enduit plâtre

λ=0.521.5cmR=0.03
Épaisseur totale : 34.8 cm

Visualisation

🏠 INTÉRIEUR

Plaque de plâtre BA13

1.3 cm

ISOVER GR 32 (12cm)

12 cm

Parpaing béton

20 cm

Enduit plâtre

1.5 cm

🌤️ EXTÉRIEUR

Résultats

Résistance Thermique Totale

R = 4.17

m².K/W

Inclut Rsi (0.13) + Rse (0.04) m².K/W

Déphasage Thermique

φ = 9.5 h

heures

Temps de traversée de l'onde de chaleur

Note : Pour une ITI (Isolation Thermique par l'Intérieur), l'inertie des couches situées côté extérieur de l'isolant ne contribue pas au confort thermique intérieur.

Mieux comprendre le lien entre isolation et condensation

Quand on parle d'isolation, on pense souvent uniquement à la chaleur. Mais il y a un autre phénomène qu'il ne faut surtout pas négliger : la condensation. C'est d'ailleurs l'une des principales causes de dégradation des bâtiments mal isolés.

Pourquoi la condensation apparaît-elle dans les murs ?

L'air intérieur de nos logements contient de la vapeur d'eau (douches, cuisine, respiration, etc.). Cette vapeur cherche naturellement à migrer vers l'extérieur, où l'air est généralement plus sec. En traversant les parois, elle rencontre des zones de plus en plus froides.

Le problème survient quand la température à l'intérieur du mur descend en dessous du point de rosée : la vapeur d'eau se transforme alors en gouttelettes. C'est exactement le même phénomène que la buée sur une vitre froide.

L'isolation change la donne

Avec une bonne isolation, le gradient de température dans le mur est modifié. La partie froide se retrouve repoussée vers l'extérieur, ce qui est plutôt une bonne nouvelle. Mais attention : si l'isolant est mal positionné ou si le pare-vapeur est absent ou mal placé, vous risquez de créer une zone de condensation en plein milieu de votre mur.

Point de vigilance

En isolation par l'intérieur (ITI), le mur existant se retrouve dans la zone froide. Il est alors crucial de prévoir un pare-vapeur côté chaud (intérieur) pour empêcher la vapeur d'eau de pénétrer dans l'isolant.

ITI vs ITE : des comportements différents

Isolation par l'intérieur (ITI) : Le mur porteur reste froid en hiver. La vapeur d'eau intérieure risque de condenser à l'interface entre l'isolant et le mur si aucun frein-vapeur n'est installé. C'est pourquoi on recommande systématiquement un pare-vapeur côté chaud.

Isolation par l'extérieur (ITE) : Le mur reste au chaud, protégé par l'isolant. Le risque de condensation est nettement réduit car le point de rosée se trouve dans l'isolant, qui est généralement perspirant et permet à l'humidité de s'évacuer vers l'extérieur.

Les règles d'or pour éviter les problèmes

  • Respecter la règle des 5 pour 1 : la résistance à la diffusion de vapeur doit être 5 fois plus importante côté chaud que côté froid.
  • Ne jamais poser un pare-vapeur côté froid : cela emprisonnerait l'humidité dans la paroi.
  • Assurer la continuité du pare-vapeur : la moindre fuite peut créer un point de condensation localisé.
  • Ventiler correctement le logement : une VMC efficace évacue l'excès d'humidité et limite la quantité de vapeur qui migre dans les parois.

En résumé, une isolation performante ne se limite pas à empiler des centimètres d'isolant. Il faut penser le système dans son ensemble : isolation, étanchéité à l'air, gestion de la vapeur d'eau et ventilation. C'est cet équilibre qui garantit un bâtiment sain et durable.