La VMC double flux est un système de ventilation mécanique contrôlée de plus en plus populaire dans les habitations modernes. Elle permet non seulement de renouveler l'air intérieur, mais aussi de récupérer la chaleur pour des économies d'énergie significatives. Dans cet article, nous explorons en détail son concept, son fonctionnement, ses avantages et inconvénients, ainsi que des conseils pratiques pour l'installation et l'entretien.
La VMC double flux, également connue sous le nom de système D selon la norme belge NBN D50-001, est un dispositif de ventilation mécanique qui gère à la fois l'extraction de l'air vicié chargé d'humidité, de CO2, d'odeurs et de polluants des pièces de service (cuisine, salle de bain, WC), et l'insufflation d'air frais filtré dans les pièces de vie (salon, chambres). Contrairement à une VMC simple flux, elle intègre un échangeur thermique qui récupère la chaleur de l'air extrait pour préchauffer l'air entrant, évitant ainsi les pertes thermiques importantes.
Le système repose sur deux caissons distincts : un pour l'extraction et un pour l'insufflation, reliés par des réseaux de gaines qui se croisent dans un échangeur thermique. Cet échangeur peut être de type contre-courant (efficacité jusqu'à 95 %), croisé ou rotatif. L'air vicié est extrait des pièces humides et transfère sa chaleur à l'air frais entrant, sans mélange. Des filtres intégrés purifient l'air insufflé, bloquant poussières, pollens et allergènes. Certains modèles incluent des capteurs de qualité d'air (CO2, COV, humidité) qui ajustent automatiquement les débits de ventilation.
Exemple : Dans une maison de 100 m², l'air extrait à 20°C peut préchauffer l'air entrant de -5°C à environ 18°C, réduisant ainsi les besoins en chauffage.
Il existe plusieurs variantes :
L'installation doit être réalisée par un professionnel certifié (RGE en France). Elle implique une étude de faisabilité, le calcul des débits d'air, la pose des gaines isolées (rigides ou semi-rigides pour une meilleure durabilité) et l'équilibrage des bouches. Dans une rénovation, il est possible d'adapter un réseau existant de VMC simple flux, mais cela nécessite souvent le remplacement des bouches d'extraction. Privilégiez un emplacement chauffé et accessible pour le caisson. Exemple : Dans une maison neuve, l'intégration dans un faux-plafond permet de minimiser l'encombrement.
Pour maintenir les performances, changez les filtres tous les 6 mois (coût environ 20 €), nettoyez les bouches et l'échangeur annuellement, et inspectez les gaines tous les 10 ans. Un entretien négligé peut réduire l'efficacité et augmenter les risques sanitaires.
Le prix varie de 2 300 € HT en neuf à 4 600 € HT en rénovation (matériel + pose). Pour un modèle thermodynamique, comptez 7 000 à 15 000 €. Des aides comme la prime énergie ou MaPrimeRénov' (en France) peuvent réduire les coûts pour les travaux de rénovation énergétique. Vérifiez l'éligibilité auprès d'un professionnel RGE.
Dans une maison passive de 150 m², une VMC double flux thermodynamique comme le PKOM4 peut combiner ventilation, chauffage et production d'eau chaude en occupant moins de 0,6 m², offrant des économies annuelles substantielles. Dans un appartement rénové, une version décentralisée évite les gros travaux de gainage tout en améliorant le confort acoustique.